Dans
son programme de 2014, la maire avait indiqué vouloir redynamiser le
centre ville et la place Aristide Briand.
Où en est-on deux ans
après ?
A part la création de quelques zones destinées aux
clients des commerçants et limitées à 1/2 heure, aucun projet
global d’amélioration de la circulation et du stationnement n’a
été élaboré. Le dernier rapport du Conseil d'Architecture
d'Urbanisme et de l'Environnement d'Eure-et-Loir demandait entre
autre que la Ville fasse des efforts sur la signalétique.
Or, le
dossier est transféré à la Communauté de communes qui exerce la
compétence tourisme : on constate donc que Mme RAMOND maire
transfère le dossier à Mme RAMOND présidente de la Communauté de
communes : comme cela, ce chantier va certainement avancer
beaucoup plus vite ! Pour les commerces, la Ville se contente
d’une charte sur les devantures, mais aucune réflexion pour
développer l’attractivité commerciale n’est engagée alors que
notre centre ville est mal en point depuis des années. Pour la
redynamisation de la place Aristide Briand, la Ville veut abattre les
arbres pour qu'on voie mieux les arcades. Mais quand nous proposons à
la Ville l’installation à partir des beaux jours du printemps 2016
devant le café et la pizzeria de terrasses amovibles pour donner
davantage d'espace aux clients, on nous répond en commission : "
On a toute la durée du mandat pour le faire ». En résumé, où
est la dynamique dans tout ce qui précède ? Ne cherchez pas,
il n’y en a pas !
Nous
proposons, nous, un plan d’urgence pour le centre ville consistant
à créer par délibération du conseil municipal un périmètre de
sauvegarde du commerce de proximité ; ainsi, toute cession de
fonds artisanaux, de fonds de commerce ou de baux commerciaux
intervenant dans ce périmètre pourrait faire l'objet d'un droit de
préemption de la commune, c'est-à-dire du droit de l'acheter en
priorité pour le rétrocéder à un commerçant ou un artisan. Voilà
des mesures utiles et efficaces quand on sait notamment la difficulté
des commerçants et artisans, qui voudraient se lancer ou
s’installer, à faire face à des baux commerciaux en constante
augmentation, ce qui a d’ailleurs provoqué, on s’en souvient, la
disparition de la librairie de la place Aristide Briand.
De
plus, nous pensons que la commune devrait faire appel au FISAC, le
Fonds d'Intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce.
Ce fonds finance notamment des opérations collectives conduites par
une commune visant à maintenir ou améliorer le tissu des
entreprises commerciales, artisanales et de services dans les
centres-villes.
Nous pensons
également, qu’une action en relation avec les propriétaires des
boutiques vides doit être engagée, car les friches commerciales
sont un phénomène symptomatique du délitement des commerces de
centre-ville : elles font état d’un vide commercial progressif de
certaines rues, donnant aux passants un sentiment d’abandon et
pénalisant de fait l’attractivité d’un centre-ville.
Pour cela, nous
proposons 2 idées, les « magasin éphémère » ou « boutique-test
». Ce concept permet de mettre en relation des propriétaires de
locaux vacants et des commerçants désireux de tester un produit ou
un service pour une durée limitée.
Nous pensons aussi
qu’il faut engager une action concernant l’habillage des
vitrines vides.
Pour pallier le
phénomène caractéristique des « dents creuses », qui accentuent
l’impression de déliquescence d’une rue vidée en partie de ses
commerces, et dans l’attente d’un repreneur, une solution pour la
municipalité est de couvrir les vitrines vides par des vitrophanies
: la ville peut utiliser ainsi ces espaces vides comme espaces de
décoration ou de promotion des évènements de la ville ou son
histoire (photographies, citations, dessins…)
L’habillage des vitrines vides peut notamment entrer dans les
dispositions prévues par l’article L. 581-14 du code de
l’environnement depuis la loi ACTPE du 18 juin 2014 : ce dernier
dispose en effet que le règlement local de publicité élaboré le
cas échéant par la commune « peut aussi définir des
zones dans lesquelles tout occupant d’un local commercial
visible depuis la rue ou, à défaut d’occupant, tout
propriétaire doit veiller à ce que l’aspect extérieur de
ce local ne porte pas atteinte au caractère ou à l’intérêt
des lieux avoisinants ».
Voilà quelques
exemples précis de notre volonté de redynamiser notre centre-ville,
nous l’avons déjà proposé à la mairie, mais elle ne semble pas
vouloir s’en saisir.
Dommage …